Ouvrir l’œil du cœur, c’est ne plus voir à courte vue en se limitant à ce qui apparaît, à ce qui ne nous est qu’apparent. Ouvrir cet œil du cœur, grand, l’ouvrir toujours, l’entraîner sans cesse à élargir le regard dans la clairvoyance du mystère de mes frères, de la vie qui jaillit, de la puissance de la Vie, de la Création toujours en train de s’accomplir.
Focaliser vers l’essentiel et savoir que le reste n’existe pas, que les scintillements du quotidien ne sont qu’illusion. Aimer quand même ces scintillements partagés en sachant que là n’est pas la vraie lumière que peut voir, que sait voir, l’œil du cœur. Laisser battre l’œil du cœur comme on bat des paupières quand la lumière nous éblouit, comme le cœur s’emballe à la promesse d’amour.
Ouvrir l’œil du cœur. Grand. S’efforcer de l’ouvrir pour n’être plus ensommeillé. L’ouvrir grand pour laisser entrer l’infini. Se laisser pénétrer de l’infini devant soi, de la beauté qui ne se voyait pas, de la bonté cachée, de la joie oubliée des hommes. Tout se révèle à nous. Tout est là. Regarde, contemple. Avec l’œil du cœur. Sans jamais plus de bandeau sur les yeux.
SENTIMENT OCÉANIQUE 