Tu regardes le bleu du ciel et tu contemples l’infini. Mais sais-tu bien qu’au-delà de notre atmosphère et des nuages moutonneux, le ciel est noir.
Ce ciel noir intersidéral n’est pas l’obscurité. Oublie tes vaines représentations, noir c’est noir et il y a de l’espoir. Tout est toujours plus beau que ce que tu crois en savoir.
Les images qu’envoient les spationautes nous donnent à voir d’autres réalités. La voûte étoilée n’est pas affaire de décor, pas plus que la beauté n’est qu’ornementale. Tout est toujours plus grand que ce que tu crois en savoir.
Contemple le ciel et ne crois pas le posséder. Contemple-le dans le bleu du jour et dans le noir de la nuit. Le ciel diurne parle en prose ; sa langue est belle, toujours changeante dans la force du vent. Le ciel nocturne est forcément poésie, toujours éternité qui parle en allusions.
La nuit n’est pas la nuit. C’est ce qui est caché et dis-toi que le ciel nocturne n’est pas l’obscurité. Les étoiles l’avaient déjà chuchoté, elles qui avaient fait signe de l’outre-noir, mais savons-nous encore regarder les étoiles ?
Ferme les yeux et entre dans la Vie que tu oubliais de voir. La lumière ne s’éteint pas. Ferme les yeux et laisse-la entrer.
Dans le noir du ciel. En toi. Infini. Entre dans le secret universel.
La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie.