Joie confiance, joie gratitude, aussi chaude qu’un oiseau qu’on serre au creux de sa main. Joie intime mais nécessairement partageuse. Joie qui se reçoit sans cesse, qu’il suffit d’accueillir avec simplicité et… joie. Car la joie nourrit la joie. Vouloir la joie et savoir la reconnaître. Être joyeux de la joie de mon frère.
Joie qui se donne à voir si on veut bien ouvrir l’œil de la foi en la Vie, au-delà de la grisaille de nos jours. Joie dont je repeindrai ta tristesse car la peine n’est pas le contraire de la joie ; elle n’en est que l’ombre par rapport à la lumière. Accepte ta peine aux jours de tristesse mais souviens-toi alors de la joie. Nous allumerons la joie, je sais comment faire, je connais la joie, j’en aurai toujours le souvenir, la nostalgie, l’espérance et le présent. La joie comme présent, à la fois cadeau et l’actuel que je veux vivre. Pleinement. La joie comme fidélité, dont j’oublie parfois la présence, mais dont je sais qu’elle est là, qu’il suffit de souffler sur la braise pour la faire rougir. Dans les cœurs. Dans la vérité ultime de nos vies.
Aime la joie, elle est sœur de l’amour et de la paix. Bienveillante triade, amour, joie et paix dont Paul de Tarce disait que ce sont les fruits de l’Esprit. Le bonheur peut se construire, peut-être ? Mais la joie, elle, se reçoit. Donne la joie que tu as reçue. Transmets-la : joie pure, joie pudique ou volubile selon la soif de ceux avec qui tu la partages. La joie est au plaisir ce que la poésie est à la prose. Alors, ne dis plus “avec plaisir“, mais réponds : “avec joie“ et tu feras de ta vie un poème.
Retrouvez l’ensemble des textes déjà parus, dans la rubrique Archives – © Jean Dumonteil.
SENTIMENT OCÉANIQUE 